FINUn groupe criminel serbo-croate spécialisé dans les cambriolages démantelé

Accusations de cambriolages : Démantèlement d’un groupe criminel serbo-croate opérant en Europe

FINEntre juillet 2021 et octobre 2022, le groupe a écumé l’Europe, commettant des centaines de cambriolages en France, Espagne, Suisse, Portugal, Italie, Pays-Bas, Allemagne, Belgique et Autriche pour un préjudice de « plusieurs millions » d’euros
Photo d'illustration. La gendarmerie française a coopéré avec son homologue espagnol pour démanteler ce groupe criminel d'ampleur.
Photo d'illustration. La gendarmerie française a coopéré avec son homologue espagnol pour démanteler ce groupe criminel d'ampleur. - F. Lodi / Sipa / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La machine était bien huilée. Un groupe criminel serbo-croate soupçonné de centaines de cambriolages dans toute l’Europe a été démantelé en novembre dernier lors d’une opération conduite par une équipe d’enquête franco-espagnole, avec 25 interpellations à la clé, a annoncé ce samedi la gendarmerie française.

Entre juillet 2021 et octobre 2022, le groupe a écumé l’Europe, commettant des centaines de cambriolages en France, Espagne, Suisse, Portugal, Italie, Pays-Bas, Allemagne, Belgique et Autriche pour un préjudice de « plusieurs millions » d’euros, selon la gendarmerie.

Le groupe, composé d’une soixantaine de personnes, était extrêmement bien structuré, avec un « fonctionnement clanique, familial très intégré », allant des équipes perpétrant les cambriolages aux receleurs, en passant par le blanchiment de l’argent ainsi récolté, a décrit à l’AFP le général Marc de Tarlé, patron de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI). Il était organisé autour d’une famille pilotant des équipes de cambrioleurs composées notamment d’enfants de la famille et d’autres fratries avec des pressions fortes et des obligations fermes de résultat, a détaillé la gendarmerie dans un communiqué.

Enquête franco-espagnole d’envergure

Au départ, « l’été 2021 », les enquêteurs français travaillaient sur « une vingtaine de faits et quelques individus », a raconté le général. Puis un « important travail de surveillance et des échanges nombreux avec l’Espagne, la Croatie notamment » ont permis d’identifier un groupe serbo-croate. En septembre 2021, la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Bordeaux ouvre une information judiciaire et une équipe franco-espagnole d’enquête est constituée.

Face à l’ampleur internationale du phénomène, le 19 septembre 2022, une équipe commune d’enquête franco-espagnole est créée, sous l’égide d’Eurojust et avec l’appui d’Europol, pour assurer une meilleure coordination le jour des interpellations qui ont lieu simultanément dans plusieurs pays.

C’est chose faite le 22 novembre : 25 personnes, âgées de 20 à 40 ans, sont interpellées en France, Espagne, Pays-Bas, Croatie et Italie. Parmi elles, 17 individus figurent dans le dossier français et 8 dans l’espagnol. Lors des perquisitions, il a été saisi 550.000 euros en faux billets, des véhicules, des armes, des bijoux et des articles de luxe. Sur les 25 mis en cause, « 23 ont été mis en examen par les magistrats français ou espagnols et incarcérés, et 2 sont assignés à résidence en Italie et aux Pays-Bas dans l’attente de leur remise aux autorités françaises », a ajouté la gendarmerie.

Sujets liés