sécuritéOceanGate, l’entreprise propriétaire du Titan, « suspend » ses opérations

Implosion du sous-marin Titan : OceanGate « suspend » ses opérations d’exploration

sécuritéLe Titan, un sous-marin d’exploration, avait implosé le 18 juin, provoquant la mort de ces cinq passagers
Un autocollant sur une pièce d'équipement portant la mention « Titan » est photographié près d'une remorque portant le logo d'OceanGate au siège d'OceanGate Expedition dans le chantier naval du port d'Everett à Everett, Washington, le 22 juin 2023.
Un autocollant sur une pièce d'équipement portant la mention « Titan » est photographié près d'une remorque portant le logo d'OceanGate au siège d'OceanGate Expedition dans le chantier naval du port d'Everett à Everett, Washington, le 22 juin 2023.  - Jason Redmond / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

OceanGate, l’entreprise qui exploitait le sous-marin Titan ayant implosé avec cinq passagers près de l’épave du Titanic, a annoncé sur son site Internet avoir « suspendu ses explorations et opérations commerciales ».

En mémoire, le Titan, petit submersible long d’environ 6,5 mètres, avait plongé le 18 juin pour aller observer l’épave et devait refaire surface sept heures plus tard, mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ. Une vaste opération de secours, très médiatisée, avait été engagée pour tenter de retrouver les passagers. Les équipes avaient finalement découvert que l’appareil avait implosé peu après sa plongée, tuant les cinq hommes sur le coup -- dont le PDG d’OceanGate, Stockton Rush.

Les inquiétudes sur la sécurité ignorées

Les débris, retrouvés sur le fond marin à une profondeur de près de 4.000 mètres, ont été ramenés sur terre pour être analysés. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par le Canada et les Etats-Unis pour déterminer les causes de l’implosion. Dès la disparition de l’engin, les critiques se sont concentrées sur l’entreprise OceanGate, soupçonnée de négligences.

Dans des documents judiciaires de 2018, un ex-dirigeant de la compagnie affirmait avoir été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible. Selon celui-ci, David Lochridge, le hublot de l’appareil n’était pas conçu pour résister à la pression subie à 4.000 m de profondeur, ce qui mettait les passagers en danger.

William Kohnen, ingénieur à la tête d’un comité américain sur les submersibles habités réunissant entreprises et chercheurs, avait affirmé sur la BBC que son groupe avait soulevé des inquiétudes sur le « Titan » développé par OceanGate. Le cofondateur d’OceanGate, Guillermo Söhnlein, a assuré fin juin que la sécurité était un « élément clé » de la culture de l’entreprise.

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