VAEL’iRide Pure de Winora, un vélo électrique qui rend la ville plus agile

Winora iRide Pure : Le vélo électrique urbain n’a jamais été aussi agile !

VAE« 20 Minutes » a pu enfourcher l’iRide Pure de Winora, un nouveau vélo à assistance électrique résolument urbain
L'iRide Pure de Winora, un vélo électrique taillé pour la ville !
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

L'essentiel

  • Alors que se tient le festival Vélo in Paris les 27, 28 et 29 avril aux Parc Floral, Winora dévoile son iRide Pure.
  • Conçu pour la ville et bénéficiant d’une efficace motorisation Bosch Performance Line SX réputée pour sa légèreté, ce vélo à assistance électrique est vendu à partir de 2.999 euros.
  • D’un usage très souple et d’une belle agilité, il peut néanmoins souffrir d’un manque de suspension et d’un niveau d’équipement limité pour les familles.

Léger, pratique, agile, avec un design fluide et disponible en quatre coloris, d’abord conçu pour un usage urbain, le nouveau vélo à assistance électrique iRide Pure du fabricant allemand Winora débarque avec sa motorisation Bosch légère et dynamique. Sur le papier, bien des arguments qui peuvent séduire les vélos taffeurs et autres adeptes des mobilités douces et qui ont poussé 20 Minutes de l’essayer.

La version chaîne avec un dérailleur classique Shimano Cues U6000 de 10 vitesses de l'iRide Pure de Winora est proposée à 2.999 euros.
La version chaîne avec un dérailleur classique Shimano Cues U6000 de 10 vitesses de l'iRide Pure de Winora est proposée à 2.999 euros. - Winora

« Gommer » ce qui rappelle le vélo électrique

« Nous avons souhaité gommer les codes du vélo à assistance électrique : écran, visibilité du moteur et batterie ». La marque de vélo allemande Winora a visiblement voulu la jouer light pour sa nouvelle monture. De fait, son vélo à assistance électrique iRide Pure ressemble (presque) à un biclou classique.

L’écran ? Il est optionnel. À la place, le System Controller de Bosch qui affiche avec ses LED le niveau d’assistance (parmi quatre proposés) et l’autonomie restante est logé sur le haut du cadre. Et se pilote depuis une unité de commandes Bluetooth sur le côté gauche du guidon. Il reste possible de greffer son smartphone sur le support fourni pour profiter d’un affichage complet, avec la richesse de l’application eBike Flow de Bosch. Ou d’acheter un écran en option (pour une centaine d’euros).

La visibilité du moteur ? Elle est quasi inexistante. Conçu pour les VTT légers, les vélos gravel et vélos urbains, le Performance Line SX se remarque à peine. De 250W (600W en crête), son couple jusqu’à 55 newtons-mètres est supposé convenir à la plupart des usages, même un peu sportifs.

Très compact, mais agile, le moteur Performance Line SX de Bosch anime l'iRide Pure de Winora.
Très compact, mais agile, le moteur Performance Line SX de Bosch anime l'iRide Pure de Winora. - Capture

La batterie ? La CompactTube 400 est logée dans le cadre et se dévoile sous un capot qu’il suffit d’ouvrir pour l’en extraire. Assez discrète, d’une puissance de 400 Wh, sa sangle est un plus pour la retirer de son logement et la transporter.

Un poids contraint, idéal en ville

Sans doute qu’à force de vouloir gommer les éléments les plus apparents du son iRide Pure, Winora a aussi cédé à la tentation d’effacer toute suspension. Ici, seule la fourche avant offre un peu de souplesse avec un débattement de 25 mm. Suffisant pour absorber les reliefs de la chaussée d’une grande ville ? Oui, sans doute, comme en attestent nos essais parisiens.

Outre la ligne très fluide de l’iRide Pure, ce qui séduit d’emblée, c’est son poids. Ses seuls 23 kg (contre souvent plus de 25 kg pour un VAE) n’en font certes pas le VAE le plus léger dans la place (c’est le poids du Lundi 27.1 de Moustache Bikes, par exemple), mais ces quelques kilos en moins se sentent instantanément.

Non seulement à la conduite, avec un gain de souplesse, mais aussi lorsqu’il est nécessaire de soulever la monture pour lui faire passer un porche, monter sur un trottoir. Voire le placer à la verticale dans un ascenseur. Sur ce point, l’iRide Pure semble ainsi parfaitement pensé pour son usage urbain.

Peu d’efforts, même en plein trafic

Les quelques kilomètres que nous avons pu parcourir avec ce nouveau vélo attestent de sa belle agilité. Dans la circulation parisienne où il faut constamment composer avec des freinages, des accélérations, quelques lignes droites, et des feux tricolores imposant de poser le pied au sol, l’iRide Pure s’est montré un chouette partenaire, ne nécessitant que peu d’efforts.

Son couple de 55 newtons-mètres est effectivement suffisant pour donner l’impulsion nécessaire à chaque redémarrage. Au-delà de 25 km/h le moteur Performance Line SX lâche l’affaire (il s’agit, légalement, de la vitesse au-delà de laquelle l’assistance électrique s’interrompt), mais continuer à pédaler sans assistance ne se révèle pas handicapant pour l’utilisateur. La résistance qui ankylose classiquement le pédalage au-delà des 25 km/h a ici été réduite de 50 %. Avantages : on peut pédaler vite, mais aussi pédaler bien, même lorsque la batterie a rendu son dernier souffle. Rien à voir avec beaucoup de VAE pratiquement impossibles à utiliser en mode 100 % « physique ».

Un sentiment de conduite naturel

Résultat, l’iRide Pure affirme un bon dynamisme, avec un sentiment de conduite très naturel et appréciable. Nous avions un peu peur que notre quintal altère sa vélocité, il n’en est rien. Son autonomie reste évidemment aléatoire (selon le poids de son utilisateur, son parcours, les sollicitations de l’assistance…), mais avec ce VAE, on peut théoriquement largement dépasser les 50 à 60 km.

La fourche avant de l'iRide Pure de Winora propose un simple débattement de 25 mm.
La fourche avant de l'iRide Pure de Winora propose un simple débattement de 25 mm. - Capture

Proposé en deux versions : avec un dérailleur classique Shimano Cues U6000 de 10 vitesses (à 2.999 euros) ; avec une courroie, un moyeu Shimano Nexus 5 vitesses et une selle télescopique (à 3.699 euros), ce vélo reste assez minimaliste quant à ses équipements annexes. Ici, pas de porte-bagage, mais une simple structure arrière pouvant accueillir des sacoches. La compatibilité « Mik » reste assurée pour lui associer paniers, sacoches de différents types… Mais dans l’état, l’iRide Pure doit davantage être considéré comme un vélo individuel que familial. Son absence de suspension arrière est, de facto, un signe qui ne trompe pas. Un fauteuil porte-bébé peut néanmoins être accroché à la selle.

55 millions d’euros pour le vélo made in France

Les vélos assemblés en France avec des cadres et des composants asiatiques sont pléthore. Ceux, fabriqués en France, sont encore peau de chagrin. Voulant relancer cette filière, le ministre délégué chargé de l’Industrie Roland Lescure vient d’annoncer, lors d’une visite dans les ateliers de reconditionnement Upway à Gennevilliers, vouloir relancer la production hexagonale.

Sa solution : le plan « France 2030 » et un appel à projets de 55 millions d’euros pour le vélo, avec une enveloppe visant à aider les industriels non seulement à assembler, mais aussi à produire des pièces détachées (cadres, dérailleurs, moteurs, batteries). Objectif : assembler 1,4 million de vélos en France par ans d’ici à 2027, et 2 millions par an à fin 2030.

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