Défroisseur Séries 3000 de Philips : Faut-il croire à la fin de la corvée du repassage ?

Flemme. Les Français sont de moins en moins enclins aux corvées de la maison. Parmi elles, il en est une qui figure sur l’une des plus hautes marches du podium du manque d’envie (ou de la procrastination !) avec le ménage, le nettoyage des vitres ou encore la vaisselle : le repassage ! Depuis des années, les défroisseurs (ou steamers) permettent de s’affranchir -en partie- de cette tâche jugée ingrate. Le nouveau défroisseur Séries 3000 de Philips est de ceux-là. 20 Minutes l’a fait chauffer et l’a essayé.

Opérationnel en 35 secondes

Compact (21,9 x 16,7 x 9,4 cm pour 719 g), se pliant en deux pour en faciliter le transport si l’on voyage, et fourni avec une housse à cet effet, le défroisseur Séries 3000 de Philips est la simplicité même. Une fois branché sur secteur, allumé, il ne reste plus qu’à attendre 35 secondes très exactement pour que s’éteigne son voyant orange situé sur le dessus, et que l’appareil soit opérationnel. On est loin des deux minutes nécessaires à une centrale vapeur pour pouvoir entamer une séance de repassage. Pratique, si l’on est pressé !

Voué à un usage parcimonieux en last minute pour défroisser ou rafraîchir une chemise, une robe ou une étoffe, le Séries 3000 est équipé d’un petit réservoir d’eau amovible qu’il suffit de remplir sous un robinet. Au choix : 100 ml ou 120 ml selon les modèles, Philips proposant les premiers plutôt à la vente en grande distribution et à petit prix (48 euros le défroisseur, avec des coloris lilas ou vert d’eau au choix), les seconds étant réservés au circuit des « spécialistes » comme Darty et Boulanger (58 euros l’appareil, en vert foncé).

Soie, coton, jean : quelle efficacité ?

L’essayer, c’est l’adopter ? Pour le savoir, nous avons testé le Séries 3000 avec différents types de vêtements, suspendus à un cintre. Tout d’abord avec un chemisier 100 % en soie. En prenant soin de ne pas entrer en contact avec l’étoffe délicate (de peur de l’abîmer), nous avons défroissé le vêtement assez facilement. Les fibres absorbent plutôt bien la vapeur, semblent s’en gonfler et se détendre.

Second essai avec une chemise froissée. Son défroissage s’opère assez aisément, mais le tissu ne donne en aucun cas l’impression d’être détentu, lissé à l’issue de l’opération, comme ce serait le cas avec un fer à repasser ou une centrale vapeur. Et il est bien logiquement impossible de reformer les plis du vêtement.

Troisième test avec un t-shirt 100 % coton (assez épais) bien fripé après avoir séché à l’air libre. L’opération s’avère plus délicate qu’il n’y paraît et il faut bien insister par endroits pour effacer ces marques dans le tissu. Le résultat peine à convaincre, d’autant qu’en collant au plus près le défroisseur sur la matière, quelques traces d’humidité s’y sont déposées.

Troisième et ultime mise à l’épreuve du Séries 3000 avec un jean, la hantise des fers à repasser qui ont besoin de beaucoup de vapeur injectée dans la matière pour leur soustraire ses plis. À notre grand étonnement, le défroisseur Philips s’en sort plutôt honnêtement sur les parties parfaitement planes du tissu, à condition de bien insister. Le coton aborde assez facilement la vapeur que nous diffusons au plus près, laissant derrière lui un pantalon présentable… au fruit de plusieurs minutes d’efforts malgré tout.

À ce sujet, nous avons mesuré qu’avec le réservoir de 100 ml rempli à ras bord du Séries 3000 que nous avons testé, le défroisseur possède une autonomie d’à peine 7 minutes. En cas de besoin, il n’est pas forcément besoin d’éteindre l’appareil pour recharger en eau le réservoir emboîté à l’arrière de l’appareil. 7 minutes, cela laisse le temps de traiter sa tenue du jour : chemise, pantalon/robe/jupe et éventuellement foulard. Malgré une mise en route plus longue, il faudrait sans aucun doute moins de temps avec un classique fer à repasser, et encore moins avec une centrale vapeur.

Quelle efficacité ?

C’est là que nous devons effectuer une petite pause technique. Le défroisseur Séries 3000 de Philips possède une puissance vapeur jusqu’à 20 g/min. La « puissance vapeur » est la quantité de vapeur que l’appareil est capable d’injecter dans le tissu durant une minute. Plus cette quantité est grande, plus l’efficacité de défroissage est importante, plus le linge est nickel.

Il existe sur le marché des défroisseurs un peu plus performants, comme le Philips 8000 Séries (32 g/min, mais vendu 99 euros), ou le Karl XL de SteamOne (30 g/min, 99 euros), mais impossible de trouver le steamer nomade capable de faire le taf d’un fer à repasser ou d’une centrale. À moins de vouloir réinventer la roue.

Du coup, si l’on compare, d'après les données techniques, l’efficacité de défroissage de notre Séries 3000 avec celles d’une centrale vapeur, on comprend qu’il est impossible d’opposer les appareils entre eux : la plus modeste des centrales possède une efficacité de 120 g/min ! Jusqu’à plus de 500 g/min pour les plus performantes… Les comparaisons s’arrêtent là.

Signalons enfin que durant les manipulations du Séries 3000, il faut veiller à placer le défroisseur parfaitement à la verticale. En cas d’inclinaison trop prononcée, l’eau de son réservoir peut, si son volume est réduit, ne pas être aspirée et injectée dans le corps de l’appareil…

Pour un usage ponctuel uniquement

Verdict : rapide à mettre en œuvre, pratique à transporter, plutôt abordable, et offrant des résultats assez probants sur les tissus légers comme ceux de chemises ou de chemisiers, le défroisseur Séries 3000 de Philips peut être conseillé pour les voyageurs, les pressés du petit matin ou du début de soirée, les allergiques au repassage… pour peu qu’ils intègrent bien le fait que son usage ne remplacera en rien celui d’un fer à repasser ou d’une centrale vapeur. Un défroisseur de ce type reste un produit d’appoint. Pour du dépannage.