ANIMATION« Mon ami robot » et son chien n’ont pas besoin de mots pour se comprendre

« Mon ami robot » et son copain chien n’ont pas besoin de mots pour se comprendre

ANIMATIONLa rencontre d’un chien et d’un androïde éclaire ce conte poétique récompensé au Festival d’Annecy
« Mon ami robot » : une belle hisoire sans parole
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Un chien solitaire se fait un ami attachant sous la forme d’un androïde.
  • « Mon ami robot » les suit dans New York jusqu’à leur séparation forcée.
  • Le réalisateur de « Biancanieves » et « Abracadabra » s’essaye à l’animation avec succès pour cette histoire tendre.

Après le fascinant Mars express de Jérémie Périn, Mon ami robot démontre que les androïdes n’ont pas fini d’inspirer les cinéastes et les animateurs. Le réalisateur espagnol Pablo Berger est connu pour aimer faire des expériences et l’a prouvé avec les atypiques Biancanieves et Abracadabra. Tombé en amour pour Rêves de robot, un roman graphique sans parole de Sara Varon, il décide de porter à l’écran cette histoire d’amitié entre un chien et d’un robot, soudain séparés.

Des hommages en 2-D

« J’ai toujours un faible pour l’animation 2-D, confie-t-il à 20 Minutes. La simplicité du trait dans la bande dessinée comme la sensibilité de ce conte m’ont donné envie de l’adapter. » Un choix judicieux : Mon ami robot a été sélectionné à Cannes avant de remporter le prix Contrechamp, destiné à récompenser les œuvres les plus originales au Festival d’Annecy.

« Je suis un cinéphile passionné. J’adore Woody Allen par exemple, ou Pierre Etaix à qui je rends hommage dans ce film. » Les références abondent dans ce qui est aussi une belle déclaration d’amour à la ville de New York dans laquelle le réalisateur a vécu plusieurs années. « La solitude que ressent Dog, le héros, est quelque chose avec lequel je me sens familier ce qui ne m’empêche pas d’adorer la ville. »

L’amour de l’animation

Pablo Berger se sent malgré tout plus proche d’Hideo Takahata, réalisateur du Tombeau des lucioles et du Conte de la Princesse Kaguya, que de tous les autres cinéastes. « Comme lui, j’aime changer constamment de style et je ne dessine pas moi-même mais j’aime passionnément l’animation comme réalisateur et comme spectateur. » Cet amour pour le médium affleure à chaque instant dans cette fable tendrement philosophique qui célèbre l’amitié. L’artiste Benoît Feroumont, collaborateur de Sylvain Chomet pour Les Triplettes de Belleville et de Tomm Moore pour Le Livre de Kells est venu lui prêter main-forte pour diriger une équipe d’une soixantaine d’animateurs.

Accessible pour toutes les tranches d’âge, Mon ami robot est avant toute chose un très beau film de cinéma. « Quand je regarde un film d’animation, il m’arrive d’oublier qu’il s’agit de dessins ou de marionnettes tellement je me laisse emporter par l’histoire », précise Pablo Berger. C’est exactement ce qu’on ressent devant son film.

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